Quoi de neuf les devs ? Numéro 143 avec l'interview de Thyssem Makhlouf
Un concentré d'infos pour les devs par un dev. Cette semaine avec l'interview de Thyssem. On parlera aussi de ✅ Laracon US, ✅ fingerprinting, ✅ Postgres, ✅ Richard Stallman, ✅ PHP, ✅ etc...
EDITO
Hello chère développeuse, cher développeur, sysadmin, ops, sre, DevRel, sécu 👋
L’été se poursuit et j’espère que vous profitez bien de vos vacances, que vous vous ressourcez. Pour celles et ceux qui sont encore au bureau, courage les vacances arrivent avec le mois d’août.
Je me permets de vous rappeller une nouvelle fois qu’Eric Burel s’est proposé d’écrire une série d’articles sur l’IA pour vous lectrices et lecteurs de cette newsletter.
Afin que ce contenu soit en phase avec ce que vous pouvez en attendre, je vous propose de remplir ce très court sondage de 2 questions qui pourra servir de guideline à Eric pour la rédaction de ses articles. Vous êtes 8 à y avoir répondu pour le moment.
Sinon dans ce numéro, on parlera entre autres de la Laracon US, fingerprinting, Postgres, Richard Stallman, PHP et bien d’autres sujets
Bonne découverte !
Fred - HappyToDev
L’invitée de la semaine
Cette semaine, j’accueille Thyssem, elle est étudiante en développement fullstack en alternance, chargée d’affaires commerciales au sein de l’association Taker de mon école, et fondatrice d’une application destinée aux jeunes. Autant dire qu’elle ne chôme pas !!!
Voici une partie de ses conseils pour celles et ceux qui débutent dans l’aventure du dev :
Je leur dirais d’abord de ne pas paniquer face à l’explosion de l’IA. Oui, ça peut faire peur, oui, le métier de développeur semble saturé à certains endroits… mais je pense que c’est une phase. Le marché va se réguler, et ce secteur, qui reste passionnant et en constante évolution, continuera à créer de belles opportunités.
Ensuite, il faut être honnête : les débuts ne sont pas simples. Le syndrome de l’imposteur est très courant. On doute, on se compare, on se sent parfois à côté de la plaque. Mais si vous aimez ce que vous faites, si vous êtes curieux·se, et que vous restez fidèles à vos valeurs, vous finirez par trouver votre voie dans le développement. Le reste viendra avec le temps et la pratique.
Thyssem a encore plein d’autres conseils pour vous que je vous laisse découvrir dans son interview 👇
Merci Thyssem d’avoir partagé ton temps et ton expérience avec nous !
Il est temps de vous laisser découvrir ce numéro, n’oubliez pas que la meilleure façon de soutenir cette newsletter gratuite c’est de vous y abonner via le bouton ci-dessous 👇 Pas de spam, un mail par semaine.
Bonne lecture, et à la semaine prochaine !
Fred - HappyToDev
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Ce numéro en version podcast généré par l’IA
Personnellement, je trouve le résultat assez bluffant, je vous laisse vous faire votre propre idée.
Je ne l’envoie pas par email pour ne pas passer pour un spammeur ;-)
Il est ajouté ici dès qu’il est prêt. S’il n’est pas encore là, n’hésitez pas à revenir plus tard. Vous pourrez également le retrouver sur Spotify et Apple Podcast entre autres.
LE COIN DES LECTEURS
Dans cette rubrique, je te propose des articles que j'ai trouvé intéressants toujours bien sûr dans notre domaine… ou presque !
Qu'est-ce que le fingerprinting et comment se protéger ?
Un très bon article qui explique le pourquoi et surtout comment s’en protéger et ne plus naviguer en ayant un cible clignotante dans le dos !
C'est étrange, je refuse tout le temps les cookies sur chaque site que je visite, et pourtant, j'ai encore l'impression de recevoir de la publicité ciblée !
Vous êtes-vous déjà fait cette réflexion ? Si oui, je vais vous expliquer comment les collecteurs de données et les publicitaires parviennent encore à leurs fins, sans cookies, grâce au fingerprinting.
Sploitus - Le Google des exploits et des outils de hacking
Korben nous propose un article sur la sécurité et plus exactement sur un site qui joue le rôle d’un moteur de recherche dans le vaste domaine de la sécurité informatique.
Si vous bossez dans la sécu ou que vous êtes juste curieux de comprendre comment fonctionnent les vulnérabilités, je vais vous parler d’un outil qui va vous changer la vie : Sploitus. C’est comme Google mais pour trouver des exploits sécu et avec un crâne-pieuvre en logo.
Mistral’s new “environmental audit” shows how much AI is hurting the planet
Un bon résumé de l’article tient dans le sous titre
“Individual prompts don't cost much, but billions together can have aggregate impact.”
Making Postgres 42,000x slower because I am unemployed
Alors non sans humour l’auteur de cet article cherche à montre l’importance des paramètrages de votre serveur Postgres… et la démonstration est réussie.
Optimiser PHP pour la production
PHP, c’est le langage le plus simple à déployer ! Tous les hébergeurs proposent un environnement PHP préconfiguré : on balance nos fichiers et, bien souvent, on ne se soucie de rien d’autre (on ne vérifie même pas la version utilisée).
C’est pratique et rapide, mais, en tant que développeurs, ça ne nous encourage pas à comprendre PHP en profondeur. C’est un peu comme un pilote de F1 qui n’a aucune idée du fonctionnement de son moteur : pas très rassurant !
Dans cet article, je vais partager ce que j’ai appris au fil des années. On va voir comment configurer PHP pour la prod, comprendre ce qui se passe sous le capot et en tirer les meilleures performances possible.
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LE TOUR DES RÉSEAUX
Dans cette rubrique, je te présente les infos que j’ai trouvé intéressantes au cours de la semaine sur les différents réseaux sociaux. C’est évidemment complètement subjectif et c’est assumé.
Github veut soutenir l’open source
Monster s’éteint dans le silence et les salariés sont abandonnés
Je pense qu’il est important de relayer ce genre de situation. Si vous pensez comme moi, un petit repost sur Linkedin ne coûte rien. Alors certes il y a peu de chance que cela change quelque chose, mais je suis sur que si vous étiez dans la même situation vous aimeriez avoir du soutien de l’extérieur.
Source : Linkedin
Commodore 64 on New FPGA
Wow !
Les simulateurs de Gabin en open source !
Si vous ne connaissez pas Gabin, je vous renvoie à son interview dans cette newsletter 👇
Quoi de neuf les devs ? Numéro 80
EDITO Hello chère développeuse, cher développeur, sysadmin, ops, sre, DevRel, sécu 👋
Il a produit de nombreux simulateurs dans différents domaines et aujourd’hui il en libère le code source.
Merci Gabin !
Source : LinkedIn
Mettez des ours dans votre vie 🧸
Les amis de Bearstech (@bearstech) produisent une newsletter de veille astucieusement nommée “La veille des ours”. Je vous la recommande chaudement !!!
Toujours fidèles à notre engagement, notre objectif est de vous fournir un condensé d'informations pertinentes, soigneusement sélectionnées, et sans superflu, pour vous tenir au courant des tendances, des innovations et des discussions qui façonnent l'avenir de notre secteur.
TALL TIPS
Cette section regroupe des infos autour de Tailwind Css, Alpine Js, Laravel et Livewire. A piocher ou à bookmarker selon vos besoins.
Laravel-hub.com
Laracon US 2025
La Laracon US c’est now !
Groupe LinkedIn Laravel Francophone
Si l’univers de Laravel vous intéresse, n’hésitez pas à rejoindre les 260+ membres du groupe Laravel Francophone sur LinkedIn.
Discord Laravel France
Je vous recommande également de faire un tour chez les amis de Laravel France, l’ambiance est sympa et vous pourrez y trouver également de l’aide et côtoyer les autres devs Laravel francophone.
T'AS TON POPCORN ?
Dans cette section, je vous propose de bien vous caller dans votre siège gamer, dans votre canapé ou si vous le souhaitez dans votre lit pour visionner quelques vidéos que j'ai pu dénicher ici et là dans notre communauté !
L’histoire du développeur qui a changé ta vie en ruinant la sienne.
Richard Stallman a notamment fondé GNU, dont est issu le célèbre système GNU/Linux. Il est à l’origine de certains des logiciels de développement les plus utilisés au monde, comme Emacs ou Bash. Mais son histoire n'est pas une longue success story. Si tu ne le connais pas il y a de bonne raisons...
7 IA que tout développeur Web doit connaître en 2025
Les IA pour développeurs Web explosent en ce moment — et à juste titre. Les modèles évoluent vite, et deviennent chaque mois, voire chaque semaine, de plus en plus impressionnants. L’IA a même déjà fait émerger de nouvelles tendances dans l’industrie, comme le vibe-coding ou le prompt-based development — un jeu auquel s’est même prêté le CEO de Microsoft la semaine dernière avec une démo de Copilot. Mais alors, parmi toutes les solutions existantes, comment s’y retrouver ? Et surtout, quelles sont celles qui, en 2025, apportent une réelle plus-value à votre workflow ? On vous partage dans cette vidéo notre sélection de 4 IA à absolument connaître — et 3 à surveiller de près !
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METS TON CASQUE !
Dans cette rubrique, je te propose des podcasts en anglais et en français sur notre monde de dev et ce qui gravite autour.
Tronche de Tech #52 - Marie Couvé - La bataille de l’IA
Elle rêvait de devenir Data Scientist.
Jusqu’à ce qu’elle découvre la face cachée de ce métier.
Car de loin, faut bien admettre que ça vend du rêve. 🤩
Artisan développeur - Refactoring de la mort avec Thomas Pierrain
"Tu te rends compte au bout d'un an que tu refais, avec une stack toute neuve, les même erreurs que tu jugeais durement dans le legacy que tu es en train de refactorer."
Code Garage #129 - L’injection de dépendances, c’est quoi ?
Pourquoi est-ce aussi important d'injecter ses dépendances plutôt que de les importer de manière classique ?
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LES SORTIES DE LA SEMAINE
Dans cette rubrique, je te mets en avant les mises à jour de logiciel que nous sommes susceptibles d’utiliser dans notre quotidien de développeurs.
Une partie de données proposées ici proviennent de RePulse qui vous permet de suivre les dernières versions de logiciels à travers plusieurs langages de programmation, frameworks et logiciels, en fournissant des informations actualisées et des données historiques.
Ruby v3.3.9 et v3.2.9
Ces deux versions reçoivent des fix de sécurité et des corrections de bugs
Python 3.14 RC1
La phase de béta est terminée, place à présent à la phase release candidate avec cette RC1 dont vous trouverez le détail sur le post dédié.
» Voir l’article de release note
L’INVITÉ DE LA SEMAINE - Thyssem Makhlouf
A chaque numéro, je vais mettre en avant une ou un dev, sysadmin, ops, sre, DevRel, sécu. Connu.e ou inconnu.e, pas de jaloux, il y en aura pour tout le monde.
Cette semaine c’est Thyssem qui se prête au jeu de la mini interview de Quoi de neuf les devs ?
Vous êtes prêt.e pour l’interview ?
La voici 👇
1. Peux-tu te présenter ?
Hello, moi c’est Thyssem. J’ai 25 ans, je suis étudiante en développement fullstack en alternance, chargée d’affaires commerciales au sein de l’association Taker de mon école, et fondatrice d’une application destinée aux jeunes.
Mon parcours est assez hybride, ponctué d’expériences pluridisciplinaires, mais c’est vraiment dans le développement que je m’épanouis le plus. C’est un domaine où je peux rassembler tout ce que j’aime : créer du lien, construire, résoudre des problèmes, avancer, reculer, apprendre, designer, innover…
Je touche à beaucoup de choses, je suis curieuse, et j’essaie d’explorer un maximum de domaines tout en restant attentive à ne pas m’éparpiller. J’ai envie de vivre mes débuts dans la tech finalement un peu comme les débuts d’un jeune qui entre dans la vie adulte : expérimenter, apprendre de mes erreurs, comprendre les dynamiques humaines et techniques… L’objectif, c’est de me construire un profil riche et cohérent, sans me limiter à une seule case.
2. Quelle est ta spécialité ? Quel est ton langage préféré ?
Je suis encore en pleine exploration pendant mes études, donc je n’ai pas encore trouvé la spécialité coup de cœur — peut-être qu’il y en aura plusieurs. Cela dit, côté backend, j’ai un vrai attrait pour la programmation orientée objet : concevoir des services, injecter des dépendances, poser une architecture solide… C’est une logique qui me parle vraiment. Cependant, je ne me ferme à rien. Là, à mon alternance, je découvre une toute autre logique d’architecture et de code, et cela me plaît tout autant.
J’aime cette sensation de build : partir de rien, poser des bases propres, réfléchir aux specs, à l’architecture, galérer un peu au début… puis sentir que tout s’emboîte, que le développement devient fluide. Ce côté robuste et scalable me motive beaucoup : il permet de construire des projets durables, qu’on peut faire évoluer sans tout casser.
À l’inverse, côté front, j’ai pas mal travaillé avec React.js. Ce que j’aime, c’est pouvoir switcher : galérer sur mon backend, puis basculer sur le front pour créer quelque chose de visuel. Avec la logique de composants réutilisables de React, je peux rapidement construire des interfaces claires, jolies et efficaces. Et quand ma tête est trop pleine côté backend, passer sur le front devient presque une respiration. C’est aussi ça que j’aime dans le fullstack : cette liberté d’alterner les dynamiques, entre logique pure et créativité visuelle. Je trouve ça agréable le soir de passer sur du front, coder des choses qui prennent vie devant ses yeux, de les faire tester à ses amis, d’avoir des retours…
Je verrai sûrement un peu plus tard concernant ma spécialisation, mais je ne me ferme à rien. Qui sait, je peux encore découvrir un nouveau langage et l’adorer.
3. Es-tu une reconvertie ? (as tu travaillé dans un autre domaine que l’IT précédemment)
Oui et non.
Non, parce que j’ai toujours été devant un PC aussi loin que je m’en souvienne. Comme beaucoup de gosses, surtout à l’époque, l’ordi c’était un moyen d’évasion. Certains passaient leur temps sur Final Fantasy, Pokémon, ou des jeux en ligne… moi, ça a été les forums d’écriture RPG. J’y écrivais énormément — de longues histoires, des dialogues — dans des univers variés, avec des gens de tous âges et profils, ce qui m’a permis très tôt d’apprendre à m’exprimer, à échanger, à argumenter, parfois même à modérer.
J’ai eu ma "période d’obsession" comme beaucoup d’enfants, où j’étais fascinée par beaucoup de sujets en rapport à l’Histoire, et l’espace. Je traînais sur des forums fantastiques, de farming, d’autres avec une ambiance un peu cyberpunk. C’était hyper riche.
Et forcément, qui dit forum dit aussi design. Très tôt, j’ai été en contact avec des gens qui faisaient du graphisme, du webdesign, qui touchaient un peu au code. Il fallait savoir modifier les templates, bidouiller du HTML/CSS, faire ses propres bannières sur Photoshop… C’était ma première porte d’entrée dans le monde du dev, sans même que je le sache.
Oui, parce que je ne savais pas qu’on pouvait vraiment en faire un métier. Ou du moins, pas un métier accessible. J’ai donc suivi un parcours plus classique : bac STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion), une équivalence de diplôme d’aide-soignante, cinq ans de petits jobs dans des enseignes différentes… jusqu’à ce qu’une cliente d’un de ces jobs me parle d’une école d’informatique. J’ai tenté, j’ai été prise, et depuis je m’éclate. Le développement est venu réveiller tout ce que j’aimais, mais de manière plus concrète, plus technique, plus ancrée.
4. Quelles études as-tu suivies ?
J’ai suivi un parcours très classique. J’ai été jusqu’au lycée, dans une filière STMG, puis je suis sortie, et on m’a dit “Il faut faire quelque chose de ta vie”, mais je ne savais pas quoi. À 18 ans, à peine sorti du lycée, on ne sait pas vraiment ce que l’on veut faire de nos cinquante prochaines années à venir. Alors je suis partie travailler dans des domaines variés pendant cinq ans : vente, meuble, textile, grande surface, boulangerie… Je voulais me frotter au monde réel, celui derrière les portes confortables d’un lycée. Je me disais, peut-être que je trouverais en procédant ainsi ce que je veux faire. Et ça a fonctionné. Dans la vente, ce que j’aimais, c’était le contact avec les clients. J'étais une très mauvaise vendeuse à l’époque aha, mais très bonne en relation client. J’ai noué énormément de liens, et parfois certains collègues sont même devenus de très bons amis. Alors je suis partie dans des études de santé, en tant qu’aide soignante : je voulais me sentir utile.
Sauf que le covid est arrivé, et j’ai mis en suspens mes études parce que les conditions de travail étaient trop compliquées. J’ai repris la vente, et c’est par hasard, en discutant avec une cliente, que j’ai pris connaissance des écoles telles que Simplon, 42, et mon école en devenir : Epitech.
5. Comment as-tu démarré dans le monde pro ? Stage, alternance, emploi direct ?
Je suis entrée dans le monde professionnel très tôt, avec plusieurs petits jobs dans la vente, et beaucoup de relation client pendant cinq ans, avant même de commencer l’informatique.
Ce sont ces expériences qui m’ont permis de développer un vrai sens du contact humain. Ensuite, avec la reprise de mes études en informatique, j’ai intégré une alternance qui me permet d’appliquer concrètement ce que j’apprends. C’est un format qui me convient bien car il mêle théorie et pratique.
6. Et maintenant tu en es où ?
Maintenant, j’entame ma dernière année à Epitech en Alternance, dans le secteur bancaire. J’aime énormément le cadre, et ce sentiment d’appartenir à une réelle équipe technique qui m’accompagne, me fait confiance, me pousse toujours à m’améliorer. Je pense que c’est important de trouver une alternance dans laquelle on s’y sent bien, mais - malheureusement - c’est rare. J’ai de la chance d’être là où je suis, et je compte bien progresser.
Et être une femme dans l’IT, est-ce que ça change quelque chose ?
Je ne veux pas forcément brandir ça comme un étendard, parce que femme ou homme, on devrait avant tout être jugé sur nos compétences. Être une femme ne devrait pas m’ouvrir des portes si mon niveau ne suit pas, tout comme ça ne devrait pas m’en fermer non plus.
Mais dire que ça ne change rien serait faux. La réalité, c’est qu’être une femme, dans l’IT comme ailleurs, c’est souvent devoir faire face à des jugements constants : sur nos choix, nos émotions, notre manière de parler, de réagir. Et surtout, on est en permanence prises entre des injonctions contradictoires.
On nous pousse à être ambitieuses, à viser haut… mais si on ne veut pas d’enfants ou qu’on consacre beaucoup de temps à sa carrière, on devient “froide” ou “égoïste”. À l’inverse, si on ralentit ou qu’on priorise sa vie perso, c’est “pas très sérieux”. On nous dit de ne pas prendre trop de place, puis on nous reproche d’être trop discrètes. On nous reproche d’être sensibles, puis on nous accuse d’être trop froides. Il faudrait être assertive mais pas trop, féminine mais pas trop, compétente mais surtout pas menaçante.
Et franchement… à quel moment ça va s’arrêter ? À quel moment les gens vont arrêter de trouver ça normal d’avoir quelque chose à dire sur le corps, les vêtements, les émotions de quelqu’un ? Pourquoi est-ce qu’on devrait se justifier sans arrêt d’exister comme on est ?
Le débat ne devrait jamais être une guerre des genres, mais une question d’équilibre. Il y a énormément de femmes compétentes, mais on ne leur laisse pas toujours la place d’exercer pleinement leur talent. Et même quand elles y arrivent, les propos sexistes, les discriminations, les remises en question sont encore bien présents.
Dans l’IT, j’ai souvent eu l’impression de devoir prouver deux fois plus ma légitimité. Une femme qui aime parler virtualisation, jeux vidéo, mais aussi de littérature, de fringues, ou d’écriture… bref, juste un être humain avec des passions multiples, c’est souvent vu comme “pas sérieux”, ou pire, “garçon manqué”. Quand est-ce qu’on va cesser d’attribuer un genre à chaque centre d’intérêt ? Quand est-ce qu’on acceptera simplement que chacun·e ait le droit d’aimer ce qu’il ou elle veut, sans être étiqueté·e pour ça ?
Alors oui, je suis un peu attristée que ce milieu soit encore si masculin. Mais chaque fois que je vois une femme s’y intéresser, j’ai envie de l’encourager. Parce que plus on sera là, plus ça deviendra normal. Et c’est comme ça que, petit à petit, on changera les choses.
7. Sur ton profil Linkedin, on peut lire que tu es Étudiante Développement Fullstack, mais tu m’as également indiqué que tu es en alternance, que tu as été (est toujours ?) vendeuse en parallèle de tes études, que tu montes aussi ta boite qui touche une thématique social (aide aux jeunes), que tu es chargée d'affaire dans l'association de ton école
Tu nous en dis un peu plus sur tout cela en détaillant chaque partie ?
Depuis toujours, je suis très curieuse, touche-à-tout, avec une vraie soif d’apprendre. Aujourd’hui, ma vie s’organise autour de trois grands axes qui reflètent à la fois mes engagements, mes passions et mes ambitions :
1. Mon alternance chez Worldline
Je suis actuellement en alternance dans le secteur bancaire, en tant que développeuse mobile iOS dans le secteur bancaire. C’est une expérience dont je suis très fière. Elle me permet de renforcer mes compétences techniques tout en travaillant sur des sujets concrets à fort impact, dans un cadre stimulant. Je sens qu’on me fait confiance, et la culture d’entreprise y est très positive et tournée vers l’Humain.
2. Mon engagement associatif à Taker
En parallèle, j’ai intégré l’association étudiante Taker en tant que Chargée d’Affaires Commerciales. Taker regroupe les meilleurs étudiants d’Epitech dans 16 villes en France métropolitaine et à La Réunion. Elle fonctionne comme une véritable ESN, proposant des prestations autour du digital, de la data/IA, du Web3, de l’audit ou encore de la formation et du conseil.
L’association est forte de plus de 250 études réalisées, de 10 ans d’expérience et d’un chiffre d’affaires de plus de 220 000 euros — le tout, porté à 100 % par des étudiants. Mon rôle consiste à élaborer des stratégies commerciales et à mettre en œuvre des actions pour faire connaître nos services auprès des entreprises. C’est une expérience humaine et professionnelle extrêmement formatrice.
👉 le site : https://juniortaker.com/
3. Mon projet personnel : l’application TKT
Toujours sur mon temps libre, je développe TKT, une application à destination des 18-30 ans. L’idée, c’est de simplifier l’accès aux informations pratiques et administratives du quotidien : aides sociales, bon plan sortie, culture, rdv psy, centre d’aide gratuit, démarches, orientation, calendrier Parcoursup ou Crous, etc.
TKT ne remplace pas les dispositifs existants — elle les rend accessibles, compréhensibles et actionnables. C’est un guide personnalisé, lisible, orienté besoins concrets, loin du jargon administratif.
Je m’occupe de tout :
côté technique (spécifications, architecture logicielle, API REST, clean architecture, async/await, documentation, audit),
côté commercial et stratégique (analyse de marché, KPI, positionnement),
et aussi de la partie marketing et produit (roadmap, plateforme de communication, outils de ticketing, gitflow...).
Alors oui, vu de l’extérieur, ça peut sembler beaucoup. Mais pour moi, tout s’emboîte naturellement. Mon travail chez Taker renforce mon aisance commerciale, que j’applique à mon propre projet. Mon projet m’aide à structurer mes idées, à être rigoureuse, organisée, ce qui me rend plus efficace en entreprise. Et mon alternance m’apporte une solidité technique qui bénéficie aux deux autres. Ce sont trois sphères différentes, mais profondément connectées — et c’est ce qui rend l’ensemble aussi riche et motivant.
Et surtout, je veille à garder du temps pour moi, pour ma vie sociale. Soyons honnêtes : travailler autant n’est jamais très sain. On le fait souvent pour se prouver quelque chose — à soi, aux autres, ou à un idéal inatteignable —, ou pour étouffer des blessures enfouies. Moi, c’était un peu tout ça : le travail servait de pansement, un moyen de faire taire certaines douleurs. Aujourd’hui, j’ai choisi de considérer mes activités non plus comme un refuge forcé, mais comme une source d’énergie : un moteur qui me pousse à grandir sans m’épuiser. Poursuivre ses rêves, c’est essentiel, mais jamais au détriment de son équilibre. Si je devais réussir tout en sacrifiant mes amis ou ma santé, ce serait un échec à mes yeux. Alors j’alterne, je dose, je m’écoute, et j’offre au travail une nouvelle dimension, tournée vers le bien‑être et la créativité.
Ce n’est pas facile tous les jours, il y a des jours où l’abandon est une option, mais être bien entouré aide dans ce milieu et j’ai cette chance là, et finalement chacun fait du mieux qu’il peut. J’avais à cœur de ne pas envoyer uniquement qu’un message bisounours dans cette interview, mais sincèrement parler d’un vécu qui peut, ou non, résonner un peu avec quelques personnes.
Je ne travaille plus à côté de mes études, sauf de temps en temps lors de festivals de musique le week-end. Ça me permet de me vider la tête, et d’alterner entre travail et plaisir. Étant grande fan de musique, j’y ai trouvé un bon compromis.
Est-ce une obligation en tant qu’étudiant/ étudiante aujourd’hui de devoir avoir un job en plus de ses études ?
Je ne pense pas qu’on puisse parler d’obligation au sens strict. Pour certains, c’est clairement une nécessité, pas un plaisir : pas de soutien familial, une bourse insuffisante, un loyer à payer, des courses à faire… Il faut bien vivre. D’autres ont la chance de pouvoir se concentrer à 100 % sur leurs études, grâce à un soutien moral ou financier.
Mais dans les faits, avec l’inflation, les loyers qui explosent, et cette pression permanente sur les jeunes – être autonomes, économiser, profiter de la vie, voyager, être productif… – c’est de plus en plus compliqué de faire sans job à côté. Donc oui, dans une certaine mesure, c’est devenu une obligation pour beaucoup.
Le problème, c’est que tout le monde n’a pas la même résistance ou les mêmes conditions. Travailler pendant ses études, ce n’est pas neutre. C’est épuisant. Et ça peut clairement nuire à la réussite scolaire. Des études montrent que bosser plus de 40h par semaine pour un étudiant fait chuter le taux de réussite aux examens à 38 %, contre 66 % pour ceux qui ne travaillent pas. Et c’est sans parler du stress, de la charge mentale, ou du risque de décrochage.
Les jeunes aujourd’hui sont confrontés à des conditions horribles face à leur avenir économique, on est de plus en plus nombreux à grandir dans la précarité lors de nos études. Aujourd’hui, avoir un seul job ne suffit pas, même une alternance parfois ne suffit pas. Ça ne suffit pas à mettre de côté tout en payant un loyer, à partir en vacances, à s’alimenter correctement. Faire ce qu’il faut : des études, un emploi, ne garantit plus de pouvoir se nourrir soi-même, ni d’avoir un avenir. Alors quand j’entends “Les jeunes sont flemmards” ça me fait grincer des dents. Tout autour de moi, je vois des amis, des connaissances, des jeunes de près ou de loin tout donner pour essayer de se trouver une place dans leur vie de jeune adulte, tout en conciliant études, vie sociale, avenir… J’en ai même rencontré qui cumulaient deux jobs en plus de leurs études. C’est difficile. Ce n’est pas un problème individuel, mais un problème qui dépasse les jeunes. Ce n’est ni de la fainéantise, ni de la paresse : aujourd’hui, si on veut avoir une vie décente, nous sommes obligés dans une certaine mesure d’avoir un job en parallèle.
Perso, je fais tout pour que chaque chose que je fais me serve ailleurs. Mais même avec cette logique et cette organisation, ce n’est pas "facile", c’est juste plus cohérent. Et malgré une bonne organisation, ça reste exigeant.
Qu’est ce qui t’a amenée à lancer ta boite alors que tes études ne sont pas terminées ?
J’ai toujours eu envie de construire quelque chose avec un réel but concret, un impact sur les autres, ou la vie de manière générale, je ne savais juste pas quoi. Beaucoup croient que monter sa boite donne beaucoup de libertés, ce n’est pas totalement vrai : l'entreprenariat donne juste des contraintes différentes. Et je n’aime pas l’image positive et lisse qu’on essaie de lui donner au travers des réseaux sociaux. L’entreprenariat c’est chouette parce qu’on a quelque chose qui nous appartient et qui peut potentiellement, si ça rapporte, nous donner une vie plus confortable. C’est aussi des semaines à 50h parfois, c’est ne plus voir ses proches pendant un moment, c’est des nuits sans sommeil, c’est lancer un coup d’épée dans l’eau.
Je me suis dis que j’étais jeune, que j’avais le luxe d’être (encore) à l’école et en alternance ce qui me permet d’assurer un salaire et d’apprendre techniquement, et que je n’ai aucune obligation, pas d’enfant, rien. Alors je me suis lancée, un peu à l’aveugle. Tout ce dont j’étais sûre, c’est que je ne voulais pas construire quelque chose de “superficiel”. J’avais envie de développer une application qui pouvait réellement servir aux gens. Et au lieu de faire une énorme étude de marché et d’avoir les yeux rivés sur des Excel à faire défiler des numéros et des chiffres, je suis partie directement voir mes amis. On a discuté, et je leur ai demandé si, en tant que développeuse, je pouvais leur concevoir à eux, ou à des proches, un réel outil du quotidien, quelque chose qui servirait. Et c’est comme ça que mon application Tkt est née.
L’aventure de l'entreprenariat est un chemin difficile, mais si on est (très) bien entouré, qu’on a des amis ou de la famille avec qui on peut relâcher la pression, la gratification et la joie que l’on ressent sont vraiment impressionnantes. Quand j’ai commencé à avoir mes premiers retours professionnels sur Tkt, ça m’a vraiment gonflée de joie. Et même si ça rate, au moins j’aurais essayé, au moins j’aurais vu ce que ça fait, que de construire quelque chose.
On peut voir sur ton profil que tu habites à Lyon. Qu’apprécies tu dans cette ville ?
Je suis Lyonnaise pure souche, née ici, j’y ai grandi, et même si j’ai déjà vécu ailleurs, j’ai toujours fini par revenir. Lyon, c’est pas une ville parfaite, mais c’est une ville humaine. Elle bouge, elle vit, il se passe des choses — mais sans être étouffante. C’est un bon équilibre : assez grande pour ne jamais s’ennuyer, mais assez calme pour respirer.
Ce que j’aime à Lyon, c’est cette capacité à ralentir. Après une grosse journée de taf, rien de mieux que de se poser avec des potes sur les quais, regarder les gens vivre, discuter, rigoler, tout ça dans une ambiance assez paisible. Pas besoin de fuir la ville pour respirer, ici on a cet équilibre.
Et comme je suis fan de cinéma, je suis forcément un peu fière de dire que le cinéma est né ici, avec les frères Lumière. Ce n’est pas juste une anecdote pour moi, c’est une vraie fierté culturelle.
Ce que j’aime aussi, c’est que Lyon a une vraie histoire, un vrai fond. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lyon a été un haut lieu de la Résistance. C’est pas un détail pour moi. Je trouve que ça colle bien à l’esprit de la ville aujourd’hui encore : discrète mais déterminée. C’est une ville qui avance, qui construit, qui n’a pas besoin d’en faire trop pour exister.
Alors même si j’ai prévu de voyager, et d’expérimenter des tas de choses, je sais que je finirai par revenir ici.
8. Tu as d’autres passions ?
J’en ai beaucoup, des passions, et j’aime autant que je déteste le fait d’en avoir autant. Parce qu’à force de vouloir toucher à tout, on finit parfois par se sentir moyen partout.
Depuis toute petite, j’ai une vraie passion pour le cinéma. C’est mon père qui m’a transmis ça : il me faisait découvrir des films très différents les uns des autres — The Mist, Donnie Darko, Retour vers le futur, Le Bon, la Brute et le Truand, Une histoire sans fin, Un indien dans la ville, Il était une fois dans l’Ouest, Chinatown… Et moi, j’ai suivi le fil. J’ai continué toute seule, en allant vers des classiques comme Pierrot le Fou, des blockbusters américains, du cinéma japonais (Kotoko), des films coréens comme Memories of Murder, I Saw the Devil, et un peu de cinéma Hongkongais avec Fallen Angels. Et puis il y a Seven, Les affranchis, Taxi Driver, Heat, Les Proies et Virgin Suicides de Sofia Coppola, Memento… Bref, j’ai un gros appétit de cinéma.
Et forcément, à force de regarder, j’ai eu envie de créer. Je me suis mise un peu au montage vidéo. Rien de pro, juste pour moi, ou pour mes potes. Des petits montages à l’ancienne, comme sur les cassettes des années 2000. J’aime bien cette idée de garder une trace des choses. Plus tard, si j’ai des enfants, j’aimerais pouvoir leur montrer tout ça. Pas juste des souvenirs, mais une ambiance, une époque, ce qu’on vivait à ce moment-là.
J’aime aussi lire, écrire, et j’aimerai énormément voyager, en bref tout ce qui me permet de rester créative et de découvrir de nouvelles perspectives.
9. Peut-on te voir dans des conf ou des meetups ? Sinon où peut on te suivre ?
Pas encore, mais c’est prévu. Maintenant que ma vie professionnelle a pris un tournant à 360, je compte bien me déplacer aussi souvent que possible pour en apprendre encore davantage, rencontrer de nouvelles personnes, apprendre toujours un peu.
Sinon, j’ai un Linkedin, et j’ai un site portfolio / studio de développement indépendant en ligne qui va sortir (dont Tkt sera la toute première app!).
10. Est-ce que ton métier correspond finalement à tes attentes, tes rêves ?
Je suis encore le nez dans les études, alors je ne peux pas être sûre à 100%, et de toute manière on ne peut jamais l’être. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis partie de vraiment rien, et qu’aujourd’hui j’ai le luxe de pouvoir travailler au quotidien avec des personnes qualifiées, humaines et compétentes.
Alors est-ce que c’est le métier de mes rêves ? Je ne sais pas encore. Mais c’est un métier qui me fait me lever le matin sans cette fameuse boule au ventre, c’est un métier qui me stimule, et me donne l’envie d’apprendre, de progresser, et d’être pleinement là. Et pour moi, c’est déjà un sacré rêve.
11. Quels conseils donnerais-tu à celles et ceux qui débutent dans les métiers de l'IT et plus spécifiquement dans le dev ?
Je leur dirais d’abord de ne pas paniquer face à l’explosion de l’IA. Oui, ça peut faire peur, oui, le métier de développeur semble saturé à certains endroits… mais je pense que c’est une phase. Le marché va se réguler, et ce secteur, qui reste passionnant et en constante évolution, continuera à créer de belles opportunités.
Ensuite, il faut être honnête : les débuts ne sont pas simples. Le syndrome de l’imposteur est très courant. On doute, on se compare, on se sent parfois à côté de la plaque. Mais si vous aimez ce que vous faites, si vous êtes curieux·se, et que vous restez fidèles à vos valeurs, vous finirez par trouver votre voie dans le développement. Le reste viendra avec le temps et la pratique.
Ne pas avoir peur de poser des questions, surtout au début. Soyez curieux, n’ayez pas peur de vous tromper. Au début, j’ai mis un an à me prendre des échecs à l’école, puis des échecs en entreprise, j’ai mis 1 mois à déclarer proprement une fonction, et maintenant je sors la tête hors l’eau, je me suis drastiquement améliorée en code et je suis capable de fournir des livrables, de parler en public, de pitcher un projet, de fournir de la documentation technique et fonctionnelle.. On commence tous quelque part, alors peu importe si le voisin fait mieux et plus vite, ce n’est pas une course.
Et un conseil que j’aurais aimé qu’on me donne plus tôt : travaillez aussi votre manière de communiquer. Être développeur, ce n’est pas que le côté technique, vous allez souvent être confronté à des profils non tech, alors entraînez-vous. Parlez de vos projets à vos potes comme si c’était à des recruteurs ou à des collègues. Entraînez-vous à pitcher une idée, à vulgariser un besoin technique. Dans ce métier, coder ne suffit pas toujours : il faut aussi savoir penser produit, comprendre le besoin du client, se mettre à la place de l’utilisateur. Être dev, aujourd’hui, c’est être aussi un peu stratège, un peu communicant. Et ça, ça se travaille.
Faites aussi attention aux opportunités déguisées en exploitation. Un dev maintenant doit savoir comprendre le produit et se mettre à la place de l’utilisateur, mais il ne remplace ni un Designer, ni un Product Owner, ni un Architecte logiciel. Chaque métier a sa juste place, et s’ils existent, c’est pour une bonne raison.
12. Quels sont tes 3 outils les plus utilisés dans ton quotidien de dev ? (cela peut être ce que tu veux du moment que c’est relié à ton quotidien de dev : livre, site internet, mug, logiciel, etc.) ?
Figma Community / Dribble (pour les inspi design, ressources)
Slite (pour la documentation projet)
Webstorm (Jetbrain fournit vraiment de bons IDE, et ils sont maintenant gratuit)
(Un quatrième…. please… Postman, pour tester ses routes)
13. Un autre sujet que tu aimerais mettre en avant ?
Dans l’univers du développement, souvent perçu comme une discipline technique et parfois solitaire, je tiens à souligner combien l’accompagnement humain est un levier fondamental.
Chaque jour, je bénéficie d’un réseau solide qui me pousse à grandir : mes camarades de promo, avec qui je partage les challenges de l’apprentissage, les responsables pédagogiques qui savent challenger mes limites, mon association étudiante Taker qui offre un cadre concret pour expérimenter, et surtout mon tuteur en alternance qui m’encourage à dépasser mes zones de confort.
Le dev, c’est aussi apprendre à collaborer, à partager ses erreurs et ses réussites, à s’inspirer des autres pour progresser. Sans ce soutien, avancer serait bien plus difficile, voire décourageant. C’est cette dynamique collective, ce partage d’expérience et de bonnes pratiques qui me motive à coder chaque jour avec passion, à explorer de nouvelles technos, et à construire un avenir professionnel solide.
En somme, même si la technique est au cœur de notre métier, c’est l’humain qui fait la différence dans la réussite.
14. Le mot de la fin ?
Merci grandement à Frédéric de m’avoir invité dans cette interview ! Ce fut super fun et stimulant de répondre à ces questions pertinentes, et merci à Florian Carvalho de m’avoir proposé en tant que guest !
Questions bonus (encore moins obligatoires que les autres, y répondre que si tu y trouves du fun)
Ta meilleure anecdote dans ton travail :
Ton livre préféré :
Trop difficile de donner un seul livre, alors on va partir sur un top 3 :
L’Attrape Coeur de JD Salinger.
La ferme des animaux, de George Orwell.
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? De Philip K. Dick
Pour suivre Thyssem:
Et voilà l’interview est terminée. Rendez vous la semaine prochaine pour une nouvelle interview !
LA CAISSE À OUTILS
Dans cette rubrique, je vous présente des outils qui peuvent vous aider dans votre quotidien de dev.
Go-flags
Awesome Sysadmin
tldr_pages
Nanopb
CONFÉRENCES ET ÉVÉNEMENTS À VENIR
Dans cette rubrique, je te présente les conférences et événements à venir dans les prochaines semaines
GopherConUK - 13 au 15/08/25 - London - England
A three day event with one workshop day
GopherCon UK is a three day event with one workshop day (August 13th) and two multi-track conference days (August 14th and 15th), held at The Brewery, in the heart of the City of London.
With over 400 delegates, speakers, and sponsors, GopherCon UK aims to deliver fantastic up-to-date content about Go programming and related technologies in a comfortable and professional setting. There are countless networking opportunities to engage with international speakers and delegates, making the event one you won't want to miss.
Scala Days - 19 au 21/08/25 - Lausanne -Suisse
About Scala Days
Spirit of Scala Days 2025
Scala Days brings developers from around the globe to share their experiences and new ideas around creating applications with Scala and related technologies, like Spark, Kafka, and Akka. Scala Days provides a unique opportunity for Scala users to interact with the contributors to the language and related technologies and connect with fellow developers.
Leaders from Scala User Groups and global communities, students, and language contributors will gather to discuss academic research, use cases, and visionary projects for a two-day, action-packed event.
Merci Aurélie
Je tiens à souligner ici le super travail d’Aurélie Vache qui tient depuis plus de 7 ans un github qui donne toutes les informations pour les conférences à venir où chacun.e peut contribuer.
Il y a même un site associé pour faciliter tes recherches de conf : developers.events
<AFFILIATION>
Dans cet espace, je présente des services ou des produits affiliés. Je le dis en toute transparence, car vous êtes en droit de savoir que si vous achetez un service ou un produit dans cette zone, je serai rémunéré. Pour vous cela ne change rien, enfin si ! parfois vous pourrez profiter de remises négociées auprès des annonceurs.
Cela me permet de récompenser le travail de préparation de cette newsletter.
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Vous connaissez le podcast Code Garage de Nicolas Brondin Bernard ?
Mais si, il est présent dans chaque numéro de cette newsletter. Mais saviez vous que Code Garage vous propose des cours. Et bien Nicolas m’a gentillement proposé une remise de 10% sur l’ensemble de son catalogue par abonnement ou au cours acheté individuellement.
Pour en profiter c’est très simple :
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LES DEMANDES DE STAGES, ALTERNANCES ET JOBS
Ici je vous présente les demandes de stages, d’alternances et de jobs, des personnes qui m’ont contactées pour avoir un peu d’aide.
Si vous êtes un recruteur, vous avez les informations pour les contacter.
Si vous n’êtes pas un recruteur, mais que vous pensez qu’un profil pourrait trouver sa place dans votre entreprise, n’hésitez pas à en parler à votre manager.
Les zones géographiques sont les souhaits des personnes, toutefois si vous avez une super offre à faire à quelqu’un même si ce n’est pas dans sa zone souhaitée, proposez là quand même. On ne sait jamais.
Et je précise aussi, quelque chose de très important pour moi et sans doute aussi pour toutes ces personnes, certaines débutent, certaines sont en reconversion, donnez leur une vraie chance. Ne les mettez pas sur des stages ou alternances inintéressants, aidez les à se dépasser pour eux mais aussi dans l’intérêt de votre entreprise.
En résumé, soyez bienveillant et humain.
Aux devs, si vous souhaitez passer dans cette rubrique gratuitement, il vous suffit de me contacter en DM sur Twitter (happytodev), sur LinkedIn (Frédéric Blanc) ou par email happytodev@gmail.com.
N’hésitez pas, c’est gratuit et cela peut vous aider.
+ de 100 devs sont déjà passé.e.s ici
Vous êtes déjà plus de 80 devs à être passés dans cette rubrique et je suis vraiment content d’avoir pu, modestement à mon niveau, vous donner une peu de visibilité.
Merci pour votre confiance.
Pierre Mauriello - CDI Backend Engineer - Immédiatement - Full remote
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Je m'appelle Pierre.
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—
Stack & domaines de maîtrise:
Backend:
– .NET (ASP.NET Core, Entity Framework, REST)
– Laravel 12 (approche hexagonale / DDD explicite)
– Modélisation métier, TDD, CQRS, contrats explicites
– Architecture modulaire, séparation stricte des responsabilités
– Refactorings sous contrainte de dette existante
Frontend :
– Nuxt 3 / Vue.js avec TypeScript (usage complémentaire, non central)
– Intégration clean de composants, séparation UI / logique
– i18n, SSR, composables, modularisation
CI/CD, qualité, et environnement :
– GitHub Actions, GitLab CI, tests automatisés
– Structuration de projets en Clean Architecture dès l'init
– Déploiement local sans dépendance à des solutions propriétaires (réécriture hosts, Caddyfile, CLI)
– Packaging de modules internes (NuGet) pour fiabiliser l’amorçage projet
– Environnement de travail optimisé (JetBrains: Rider, PHPStorm & WebStorm) pour une lisibilité immédiate & une navigation rapide dans des bases de code denses
Ce que je refuse:
Les features livrées sans cadre, les MVP bricolés sans vision, le code où la logique métier devient optionnelle.
Je travaille pour poser des bases nettes, testables et durables.
Contact:
LinkedIn: https://linkedin.com/in/pierre-mauriello
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📣 Martin Lechêne – Développeur Full Stack Laravel – CDI ou Freelance – Disponible immédiatement - Belgique, France, Luxembourg, Europe + Full remote
🔍 Recherche: CDI / Freelance
🗓 Disponibilité: Immédiate
📍 Localisation: Full remote—basé en Belgique, ouvert à la France / Luxembourg / Europe
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📍 Navigue entre la Belgique, la France, la Suisse et le Canada (full remote uniquement ou adaptation)
👋 Holà les équipages !
Moi c’est Martin, développeur PHP / Laravel depuis plusieurs années, passionné par le clean code, l’UX bien pensée, et les architectures qui tiennent la route sur du long termes.
J’embarque sur des projets où la technique a du sens, l’impact est réel, et les coéquipiers savent bosser main dans la main – comme un vrai équipage.
⚙️ Ce que je manie à la barre :
Laravel (12), PHP, MySQL/PostgreSQL
Tailwind, Blade, Livewire
Intégration Stripe, APIs REST, Auth sécurisée
SEO, responsive design, interfaces Figma bien léchées
Git, Docker, GitHub Actions
CMS (WordPress, Drupal, SilverStripe) : j’ai l’habitude, mais c’est plus mon cap ⛵
💡 Je suis du genre à pas attendre qu’on me tende la longue-vue : proactif, force de proposition, j’aime optimiser, documenter et structurer pour que toute l’équipe gagne du vent dans les voiles.
🎯 À l’heure actuelle, sur plusieurs projets :
🐾 Vetzy : une plateforme SaaS en pleine mer pour faciliter la prise de rendez-vous entre vétérinaires et propriétaires d’animaux. Du code, du produit, et une bonne dose d’amour pour nos compagnons à quatre pattes.
💳 Egonix : co-fondateur et CTO. On fabrique des cartes NFC connectées, pour des pros qui veulent briller sans sortir leur CV à chaque port.
🧭 En parallèle, je prends aussi des missions en freelance sur des projets web (SaaS, refonte, APIs, SEO, etc.).
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Have nice day.
La semaine prochaine je vous présenterai d’autres profils.
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UN PEU D’HUMOUR !
Il est temps de sourire et de se détendre un peu à présent. Dans cette rubrique, je vous présente les ressources amusantes que j’ai pu trouver.
Êtes vous aussi busy ?
#LaPetiteInfoDuJour
Avec l’autorisation d’Olivier Poncet, je republie #LaPetiteInfoDuJour prise au hasard ou pas dans celles de la semaine.
C’est bon pour votre culture générale.
Merci Olivier pour ce rendez-vous quotidien !
LE MOT DE LA FIN
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Sur cela, je vous souhaite une excellente semaine !
Happy Coding à toutes et à tous
A bientôt
Fred
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